Une ville qui fait barrage à la pauvreté
La pauvreté est un fléau qui touche l’ensemble de notre pays, et Châtelet n’est pas épargnée. Comme parti de gauche, il s’agit bien sûr d’une thématique qui nous tient à cœur. Ce n’est pas acceptable que dans un pays aussi riche que la Belgique, où des milliards d’euros sont produits chaque jour dans les entreprise, il n’y ait qu’une minorité d’actionnaires qui s’enrichisse, pendant que des milliers de personnes voient leur salaire diminuer, leur emploi supprimé, ou même dans les cas les plus extrêmes, se voient jeter à la rue pour dormir dehors. Pour lutter contre la pauvreté et empêcher que toujours plus de personnes y basculent, nous avons besoins des mesures présentées dans les chapitres ci-dessus : du logement accessible, une offre qualitative de transport, réduire le chômage avec une bonne politique de l’emploi… mais nous voulons aussi aider les personnes qui se trouvent déjà dans des situations de précarité.
Ce que nous voulons
- Renforcer les moyens financiers et humains du CPAS
- Octroyer les droits automatiquement tous ceux qui entrent dans les conditions, afin de réduire les procédures
- Renforcer les aides sociales et élever le Revenu d’Intégration Sociale (RIS) au-dessus du seuil de pauvreté
Plus d'informations
Nous voulons augmenter le budget du CPAS pour renforcer son personnel et l'aider à mener à bien sa mission ultime de garantir une vie digne à chaque habitant. Pour ce faire, nous voulons reprendre le contrôle de la politique sociale locale, et impliquer la société civile en tant que partenaire à part entière et non dans un rôle de « sous-traitant » ou « d’extincteur ». Mettre en place un « filet de sécurité ultime » implique également la garantie pour chaque citoyen d’avoir un revenu lui permettant de mener une vie conforme à la dignité humaine. Aujourd’hui, le revenu d’intégration sociale se situe pour certaines catégories bien en dessous du seuil de pauvreté. En 2023, pour une personne seule, le revenu d’intégration sociale (RIS) s’élèvait à 1238€ , alors que le seuil de pauvreté est de 1450 €. il y a donc une différence de 212€ qui n’est pas acceptable.
Nous voulons augmenter le revenu d’intégration sociale jusqu’au niveau du budget de référence, de manière à garantir à tous un revenu digne. Ce budget de référence doit correspondre au minimum au seuil européen de pauvreté. Nous voulons en outre un revenu d’intégration sociale inconditionnel, prenant en compte la réalité et son évolution.
C’est le Gouvernement fédéral qui fixe le montant du revenu d’intégration. Malgré les nombreuses promesses du ministre de l’augmenter, rien ne bouge. Cela est pourtant faisable selon le Bureau du Plan, notamment en raison des retombées positives. Une augmentation du revenu d’intégration entraînera en effet une augmentation de la consommation, le rendement des taxes à payer sera plus grand et de ce fait les recettes publiques augmenteront. La commune pourrait envoyer un signal fort au Gouvernement fédéral en mettant en place un projet pilote avec pour objectif l’octroi inconditionnel du revenu d’intégration et son augmentation. Cela coûterait à la commune et au CPAS, mais cela provoquerait des retombées positives, sachant que les personnes précarisées consomment près de chez elles. Les commerces locaux en profiteront et, au niveau des grandes chaînes de magasins cela permettra la création d’emplois supplémentaires.
Nous voulons aussi mettre en place l’octroi automatique des droits. Quatre personnes sur dix qui ont droit à une allocation n’en font pas la demande. Une des raisons qui explique ce phénomène est que les personnes qui viennent frapper à la porte du CPAS ont souvent le sentiment d’être taxées de profiteurs ou fraudeurs. C’est là une des conséquences de la politique de culpabilisation mise en place par les partis de droite.